NOTES

 

Hugo rend compte ici tant bien que mal de progrès récents, accomplis depuis le début du 19° siècle, avec Fraunhofer, Bunsen, Kirchhoff, et connus par la presse. Il s'agit de l'analyse spectrale de la lumière (et donc de la température) du soleil, des étoiles, d'un corps quelconque porté par la chaleur à l'état incandescent. Elle permet, chaque corps pur ayant son spectre propre, d'identifier la composition chimique d'un corps complexe. Seule ou associée à d'autres méthodes, la spectrographie a fait faire à l'astronomie des progrès considérables. Or, très curieusement, Hugo reconduit ici les connaissances attendues de cette technique vers le schéma le plus archaïque, imaginant qu'au lieu de maîtriser, illusoirement, le foisonnement des astres en les regroupant selon des images (les constellations: Grande et Petite Ourse, Bouclier d'Orion, etc.), comme les hommes le font depuis la nuit des temps, l'analyse spectrale de leur composition permettrait de les regrouper en « constellations chimiques ».